peut avoir part aux attributs divins, pourvu qu'elle sache bien gérer sa liberté (Médit. 14-20).
Dieu est la Bonté infinie qui cherche toujours - et c'est son propre - à se communiquer (Médit. 1, 2). Suivant cette logique, une des modalités de communication de Dieu aux hommes, serait qu'il ait créé l'âme humaine comme image de sa divinité. L'âme n'a pas seulement la capacité de s'élever aux choses divines (30), mais aussi et surtout celle de se «transformer en Dieu» (Médit. 21, 3).
Cette réflexion de Pallotti sur l'inhabitation de Dieu en nous - ce qui ne peut être que l'effet de la grâce - reçoit sa pleine signification à la lumière de la foi en Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant, par qui tout a été créé. C'est lui, Jésus-Christ, l'image parfaite de Dieu (31), et comme poursuit Saint Paul, nous sommes destinés à devenir l'image de son Fils (32). Cela ne peut se réaliser que par l'action de l'Esprit Saint. C'est lui qui lui fait désirer une telle transformation.
Les dons infinis de Dieu infusés dans l'homme, de par la grâce dans l'oeuvre» de la création, le rendent «capable de Dieu» et procurent à l'âme son unité et le dynamisme intérieur d'aspirer toujours aux choses divines, et surtout de travailler à sa propre perfection et à celle du prochain. Ce dynamisme est de l'ordre de la nature de l'âme humaine créée à l'image de Dieu. Oeuvrer dans un mouvement contraire serait dégrader l'âme et aller contre la fin pour laquelle nous sommes créés (Médit. 12, 1).
On n'accuserait pas Pallotti d'établir une dichotomie dans la personne humaine, privilégiant l'âme au détriment du corps. Ce n'est pas là son intention. Son objectif est de faire entrer en mouvement ce qui, dans l'homme, est le centre d'appréhension et d'affectivité. L'âme humaine est, pour Pallotti, le terrain propice du Règne de l'Amour (33). Elle est